28/11/2022 -

Jeu de rôles

- Nouvel article de recherche sur la thématique des pratiques de l’architecture et de l’urbanisme en milieu rural ! Illustration : Constance Bodenez

> lien vers le PDF : https://ateliertlpa.com/IMG/pdf/01_article_atelier_tlpa_jeu_de_roles.pdf

Les discours, ressources et « savoirs liés à la conception du projet spatial en milieu rural1 » sont écrasés par la prépondérance de la ville dans les réflexions des professionnels de l’aménagement. Cette réalité est aujourd’hui au cœur d’un mouvement de décentrement du regard vers les territoires ruraux par la recherche2 et de réhabilitation de ceux-ci comme objet de réflexion au même titre que les grandes agglomérations.

Du côté des pratiques, nombreux sont les architectes et les urbanistes ayant investi les situations rurales et proposant des outils pour réfléchir à leur avenir aujourd’hui fragilisé par l’arrivée de nouvelles populations amenant avec eux une culture urbaine, la raréfaction de leurs espaces constructibles ou encore la dévitalisation commerciale de certains centres-bourg.

En croisant les considérations émergentes de la profession, des situations tirées de l’expérience de l’Atelier TLPA et des entretiens avec Guillaume Bodenez et Florian Carré, cet article se donnera pour visée de questionner la position singulière de l’architecte et de l’urbaniste dans des territoires situés dans un angle mort des préoccupations des métiers de la conception.

> Guillaume Bodenez : Maire actuel de la commune de Dirinon. L’Atelier TLPA a travaillé avec la commune de Dirinon dans le cadre d’une étude urbaine sur le centre-bourg qui s’est déroulée en 2021 et 2022.

> Florian Carré : architecte à l’Atelier Done à Brest, il est chargé d’étude sur le projet du « Rozic » qui consiste en la réhabilitation « frugale » d’un ancien foyer-logement situé sur la commune de Dirinon.

Quels milieux ?

L’acception même du terme « rural » est un sujet en soi qui hérite de récents et nombreux débats quant aux critères retenus pour qualifier les espaces du territoire français. Cet article ne se donne en aucun cas l’objectif de renchérir sur la définition de ce qui serait urbain et ce qui serait rural, ni même d’émettre un jugement de valeur sur les débats en cours.

« Jusqu’à récemment, la réponse de l’Insee a consisté à définir le rural « en creux » : est rural un territoire qui n’est pas urbain.3 »

La région Bretagne est particulièrement « rurale » au regard des critères développés par l’INSEE et publiés en 2021. Et même si le titre de l’article du Télégramme « Un Breton sur deux vit en zone rurale4 » reprenant ces données pourrait faire l’objet d’un débat au regard ce qui est dit plus haut, affirmer le caractère rural de la Bretagne ne semble pas être une erreur. Le visage des commandes de l’Atelier TLPA reflète cette réalité avec une grande majorité de commandes publiques urbaines (études urbaines notamment) ou architecturales situées dans des territoires éloignés des centres urbains ou, pour reprendre les critères de l’INSEE, « sous faible influence d’un pôle autonome ».

« Je ne me sens pas dans l’urbain ou le périurbain, et puis c’est vrai que j’ai une fierté à revendiquer cette identité rurale.5 »

A ce titre, il a semblé judicieux de mener une réflexion sur une éventuelle particularité de penser et concevoir en milieu rural, espace qui « apparaît le plus souvent comme un enjeu secondaire au regard de l’espace urbain et de ce que l’on appelle encore la ville.6 »

Source : Le télégramme / INSEE

Souplesse

Alors même que « les métropoles disposent de moyens humains très importants7 » consacrés à l’aménagement de leur territoire et leur développement, les territoires ruraux sont eux démunis d’une ingénierie territoriale structurée8 et adaptée aux questions urbaines et architecturales. Cette situation est très visible dans le caractère générique de certains cahiers des charges qui montre l’absence de ressources humaines dédiées et la difficulté de trouver des référents quotidiens.

« On a le CAUE, la FIA, la CAPLD pour le PLUI et la région pour les subventions, mais pour un accompagnement quotidien, on n’a pas de référent, pas de compétences en interne.9 »

Si ce déficit d’ingénierie peut être perçu au premier abord comme une difficulté, il est pourtant accueilli comme une richesse de la part des professionnels lorsque celui-ci génère une plus grande souplesse dans le dialogue et dans l’action.

D’abord, parce qu’il permet une proximité importante entre l’équipe de maîtrise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage, notamment publique. Les interlocuteurs des projets sont les maires, les élus, les services techniques et ce contact rapproché génère une facilité d’échange, de réactivité et le sentiment chez les concepteurs d’un rôle plus impactant.

« Le fait de se retrouver en prise directe avec les décideurs, sans passer par le filtre d’une structure ingénieriale complexe, c’est intéressant parce qu’on va parler de la cohérence du projet, le sens de ce qu’on dessine. En revanche, ça peut aussi se retourner contre le projet lorsque ça empêche le dialogue.10 »

L’absence d’un cadre réglementaire ou technique trop fort est également une opportunité pour l’équipe de conception de « plier la commande », c’est-à-dire d’en redéfinir les enjeux, les intentions et de jouer un rôle déterminant dans les conditions de la transformation d’un lieu.

« Dès la phase d’appel d’offres on a vu que le programme ne rentrait pas dans le bâtiment. Mais pour nous, le programme était juste une porte d’entrée vers le projet. Par la suite, on a pu faire bouger les lignes du cahier des charges en discutant avec les équipes et en pleine confiance avec la maîtrise d’ouvrage.11 »

Cette souplesse est une opportunité pour l’architecte ou l’urbaniste d’agir dans les champs décisionnels, pas seulement en tant que « traducteur d’une décision d’aménagement urbain, mais en participant à l’élaboration de cette décision.12 »

« Il n’y a pas de règles du jeu en milieu rural. On peut les définir ensemble.13 »

Proximité

Si l’absence d’ingénierie territoriale implique et permet une proximité avec la maîtrise d’ouvrage, notamment publique, c’est également le cas avec les habitants des territoires ruraux. En effet, les mairies, impliquées dans des études urbaines par exemple, ont une attente forte sur la question de l’implication des « habitants, la prise en compte de leur opinion14 ». C’est d’autant plus visible depuis les dernières élections avec des élus ayant fait de la participation un argument de campagne, du dialogue et de la proximité une priorité et de la figure du Maire l’interlocuteur privilégié.

Du côté des habitants, l’intérêt pour les projets en cours se ressent comme d’autant plus fort dans un milieu où l’anonymat n’a pas lieu d’être, où l’interconnaissance15 caractéristique des sociétés rurales semble encore valable et où la notion de communauté perdure encore. L’échelle des communes rurales, préhensible, dont on visualise les limites, joue également en faveur d’une participation active des habitants qui s’associent très souvent aux temps qui leurs sont proposés.

« C’est important de poser les questions aux gens, de poser les sujets même s’ils ne vont pas forcément être d’accord entre eux et avec nous élus. Il faut cliver sur un certain nombre d’idées pour avancer.16 »

Cette proximité et cet engouement implique de la part des concepteurs une capacité à créer les conditions de l’échange, à considérer l’expertise citoyenne et à la faire dialoguer avec leur propre expertise pour maintenir cette relation privilégiée avec le territoire.

Confiance

Un autre caractéristique, plus pragmatique, des territoires ruraux est leur capacité à donner une chance à de jeunes agences ou concepteur de construire leur pratique. En effet, les études formant aux métiers d’architecte, d’urbaniste ou de paysagiste impliquent un passage obligé par les métropoles où sont situées les écoles. Cette réalité peut mener les jeunes professionnels à construire leur éthique et les pratiques qui y sont associées au contact de ce milieu métropolitain concurrentiel, verrouillé et soumis aux logiques de marché, en délaissant la richesse des situations, notamment rurales, nécessitant autant une réflexion urbaine et architecturale.

L’histoire de l’Atelier TLPA et la physionomie de sa production architecturale et urbaine actuelle est caractéristique de cette réalité. En 2010, l’Atelier remporte la conception du projet urbain et en 2012 la construction de logements collectifs et de commerces sur une friche en plein centre-bourg de Pleyber-Christ, commune rurale du nord Finistère. Le parti pris et discours urbain permet à la toute jeune agence, constituée d’une seule personne, d’accéder à une commande publique importante, transversale, qui posera les bases de son activité future et qui lui permettra de nouer un partenariat durable avec le territoire et les acteurs du projet urbain qui y sont associés.

Le cas du projet de Pleyber-Christ peut sembler isolé, cependant il trouve un écho avec le propos de Florian Carré, architecte à l’Atelier Done et chargé du projet du Rozic17 à Dirinon :

« Lors de l’oral qui faisait suite à l’appel-d’offres, on a montré qu’on avait envie, même si on était une assez jeune agence, qu’on souhaitait s’embarquer dans l’aventure. Et c’est ça qui a pu faire la différence.18 »

De là à savoir si cette observation peut atteindre un caractère global, le palmarès de la prestigieuse « Équerre d’Argent » est en tout cas assez parlant avec un classement de ces vingt dernières années très urbano-centré pour le prix de l’Équerre d’Argent et à contrario un palmarès de la Première Œuvre avec de nombreuses incursions dans des territoires ruraux…

Innovation, mais pas ce que vous croyez !

Si le manque de moyens humains dédiés au projet urbain et architectural dans les territoires ruraux amène une plus forte proximité entre les acteurs citoyens, politiques et les concepteurs ainsi qu’une capacité d’action, qu’en est-il du manque de moyens financiers ?

L’inévitable injonction de faire « avec moins » est une réalité prégnante dans les territoires ruraux qui voient les moyens dédiés à l’aménagement de leur territoire se réduire. Cette situation implique de développer un certain « pragmatisme (...) qui a précédé de bien des années les réductions budgétaires actuelles19 » et stimule la prise d’initiative et l’innovation dans les programmes, la prise en compte des ressources du territoire, la mise en œuvre des projets, les temporalités, etc. En cela, les territoires ruraux peuvent incarner un laboratoire de la frugalité, de l’expression territoriale de la transition écologique et sociale.

Le projet mené par la mairie de Dirinon en est un exemple. Comment réhabiliter et réinvestir de manière frugale un ancien foyer logement en y installant les services de la mairie, une médiathèque, le bureau postal, des bureaux ? Ici, on valorise la complexité programmatique, l’emploi des ressources humaines et matérielles du territoire et l’implication des futurs usagers. Dans la même dynamique, l’étude urbaine menée par l’Atelier TLPA en parallèle, propose de faire évoluer les espaces publics du centre-bourg avec les services techniques, dans une temporalité échelonnée et en écho à leur savoir-faire.

« Pour le projet du Rozic, on nous avait dit que notre projet était infaisable, qu’il fallait tout détruire pour tout reconstruire. Heureusement qu’on avait des convictions et qu’on les a tenues parce que oser dire non, sans compétences en interne pour vérifier cela, c’était risqué.20 »

Au-delà du manque de moyens, l’émergence de projets « alternatifs » hérite également d’un changement de mentalité global sur « l’image » que doivent véhiculer les projets publics et d’une ambition nouvelle en termes de sobriété qui attire les agences ou concepteurs en quête de projets ayant du sens.

« Si on a souhaité répondre à ce projet, c’est pas parce qu’il était situé dans un commune rurale, c’est parce que le programme proposé et le fait d’arborer le mot « frugal » ça affichait une conviction qui fait écho à ce vers quoi l’agence tend.21 »

Sortir du rôle

La visée de cet article se donnait pour objectif de questionner si les conditions décrites dans les paragraphes précédents avaient un impact sur le rôle qu’incarnait l’architecte ou l’urbaniste dans les territoires ruraux. L’exemple du projet de Pleyber-Christ propose une partie de la réponse. À la suite de ce projet fondateur, l’Atelier TLPA s’est développé dans une dynamique pluridisciplinaire entre architectes, urbanistes et paysagistes. Ce développement s’est fait en réponse à un territoire démuni d’une vision transversale et souffrant « d’une forme d’injustice territoriale22 » sur les moyens et ressources disponibles pour imaginer son avenir.

Et si, les territoires ruraux, par leur proximité, leur souplesse, leur réactivité, leur confiance, mais aussi leurs lacunes, entraînaient l’architecte ou l’urbaniste à ce qu’il sorte justement de son rôle, réduit parfois à celui de « bâtisseur » ? Cette nécessaire adaptabilité se retrouve à plusieurs niveaux :

> La faiblesse de l’ingénierie territoriale interroge la capacité du concepteur à orchestrer d’autres formes d’expertises, citoyennes, associatives et l’oblige à sortir de sa discipline pour aller sur des terrains inconnus qui le positionnent en situation d’incertitude.

> La souplesse des commandes demande de prendre du recul et de questionner le sens de la question posée. Il ne s’agit pas de répondre seulement à une demande, mais aussi de prendre part à sa formulation.

> La proximité avec les habitants et les décideurs interroge la capacité des concepteurs à transposer leur rôle de médiateur « qu’il peut assumer à différents niveaux : au sein d’une équipe de maîtrise d’oeuvre élargie, dans laquelle d’autres corps de métier liés à la transformation de cet espace sont représentés ; mais aussi, au sein de la communauté dans laquelle il intervient et dont il va modifier le cadre de vie.23 »

> Le manque de moyens remet au coeur des métiers de la conception la notion de « ressources », pousse à l’innovation à tous les niveaux et pose la question de la rémunération des concepteurs, aujourd’hui calculée sur la base d’un montant de travaux24.

Ouverture, les perspectives sont belles

Bien que les paragraphes précédents semblent établir des généralités sur les territoires ruraux, il est important de rappeler qu’au même titre que les situations urbaines sont toutes différentes, il n’existe pas un milieu rural mais bien « des rurals25 » aux caractéristiques riches et diverses.

Derrière ce foisonnement de situations territoriales rurales se manifeste un terrain propice à l’expression d’une posture engagée du concepteur, en prise directe avec les territoires et ses habitants et dans lequel est « mise à jour le responsabilité sociale de l’architecte, de l’urbaniste et du paysagiste26 ».

Interroger la place du concepteur en milieu rural, c’est aussi se demander quelles pourraient être les conditions pour aller vers des projets de plus en plus vertueux, partagés, ancrés dans les questions écologiques et sociales et ceci dans n’importe quel territoire. Peu importe l’échelle de l’action ou sa situation, il y a de quoi se nourrir partout.

1. Guillot, Xavier. « Du projet spatial en milieu rural : bilan d’étapes d’une réflexion en cours », Publications de l’Université de Saint-Etienne. Espace rural & projet architectural. Volume 2, Vers un nouveau pacte ville-campagne, hal-03638078, page 2

2. On peut ici noter les réflexions du réseau « Espace Rural, Projet Spatial »

3. Bouba-Olga, Olivier. « Qu’est-ce que le « rural » ? Analyse des zonages de l’Insee en vigueur depuis 2020 », http://geoconfluences.ens-lyon.fr/

4. Article du « Télégramme » en date du 30.04.2021

5. Guillaume Bodenez, Maire de Dirinon

6. Guillot, Xavier. « Du projet spatial en milieu rural : bilan d’étapes d’une réflexion en cours », Publications de l’Université de Saint-Etienne. Espace rural & projet architectural. Volume 2, Vers un nouveau pacte ville-campagne, hal-03638078, page 2

7. Bonnet, Frédéric. « Aménager les territoires ruraux et périurbains », Rapport remis au Ministère du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité, 2016, page 11

8. Bien que cela tend à s’amenuiser avec la refonte de la gouvernance des territoires ruraux et l’apparition de dispositifs tels que « Petites Villes de Demain »

9. Guillaume Bodenez, Maire de Dirinon

10. Florian Carré, architecte à l’Atelier Done

11. Florian Carré, architecte à l’Atelier Done

12. Évette, Thérèse. « Décision et conception : l’expertise comme ressource et langage », in. Cahiers RAMAU n°4, Projets urbains : Expertises, concertation et conception, Éditions de La Villette, Paris, 2006, page 11

13. Tristan La Prairie

14. Guillot, Xavier. « Du projet spatial en milieu rural : bilan d’étapes d’une réflexion en cours », Publications de l’Université de Saint-Etienne. Espace rural & projet architectural. Volume 2, Vers un nouveau pacte ville-campagne, hal-03638078, page 5

15. Se référant à l’article de Martin Vanier dans « Campagnes pour tous ! Un ailleurs métropolisé », Publications de l’Université de Saint-Etienne. Espace rural & projet architectural. Volume 3, Du terrain à la recherche : objets et stratégies.

16. Guillaume Bodenez, Maire de Dirinon

17. Se référer au paragraphe « Innovation, mais pas ce que vous croyez ! »

18. Florian Carré, architecte à l’Atelier Done

19. Bonnet, Frédéric. « Aménager les territoires ruraux et périurbains », Rapport remis au Ministère du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité, 2016, page 11

20. Guillaume Bodenez, Maire de Dirinon

21. Florian Carré, architecte à l’Atelier Done

22. Bonnet, Frédéric. « Aménager les territoires ruraux et périurbains », Rapport remis au Ministère du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité, 2016, page 38

23. Guillot, Xavier. « Du projet spatial en milieu rural : bilan d’étapes d’une réflexion en cours », Publications de l’Université de Saint-Etienne. Espace rural & projet architectural. Volume 2, Vers un nouveau pacte ville-campagne, hal-03638078, page 5

24. Le développement de la notion « d’intéressement à l’économie » mise en place dans le projet du Rozic peut constituer une des clés pour répondre à cela.

25. Vanier, Martin. « Campagnes pour tous ! Un ailleurs métropolisé », Publications de l’Université de Saint-Etienne. Espace rural & projet architectural. Volume 3, Du terrain à la recherche : objets et stratégies. Saint-Etienne : PU Saint-Etienne, page 33

26. Guillot, Xavier. « Du projet spatial en milieu rural : bilan d’étapes d’une réflexion en cours », Publications de l’Université de Saint-Etienne. Espace rural & projet architectural. Volume 2, Vers un nouveau pacte ville-campagne, hal-03638078, page 5

Références de l’article :

 Bonnet, Frédéric. « Aménager les territoires ruraux et périurbains », Rapport remis au Ministère du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité, 2016
 Évette, Thérèse. « Décision et conception : l’expertise comme ressource et langage », in. Cahiers RAMAU n°4, Projets urbains : Expertises, concertation et conception, Éditions de La Villette, Paris, 2006
 Guillot, Xavier. « Du projet spatial en milieu rural : bilan d’étapes d’une réflexion en cours », Publications de l’Université de Saint-Etienne. Espace rural & projet architectural. Volume 2, Vers un nouveau pacte ville-campagne
 Vanier, Martin. « Campagnes pour tous ! Un ailleurs métropolisé », Publications de l’Université de Saint-Etienne. Espace rural & projet architectural. Volume 3, Du terrain à la recherche : objets et stratégies. Saint-Etienne : PU Saint-Etienne